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Qu'en est-il après deux semaines ?


"Celui qui ne sait pas d' où il vient ne peut savoir où il va."

Antonio Gramsci

Ces deux semaines furent assez éprouvantes, il faut bien le dire. Ca y est, c'est parti, la première année de médecine a bel et bien démarré. Et je ne pensais pas me sentir si écrasée sous la pression pour être honnête. Les gens ont vite compris que j'étais plus âgée, que j'avais déjà des diplômes alors ils pensent que pour moi c'est facile, que tout est naturel. Je n'ai pas le droit de douter, je dois rassurer. A côté de cela, il y a mes proches, et parmi eux, deux catégories. Ceux qui ne parieraient pas un centime sur ma réussite et qui me croient folle. Ceux-là je m'en fiche, je n'ai rien à prouver à qui que ce soit si ce n'est moi même. Et puis il y a ceux dont le soutien est sans faille, qui croient en moi, en mes capacités, en ma réussite. Et cela réchauffe le cœur de manière incroyable. Mais d'un autre côté cela ajoute à la pression. Ces gens, je les aime de tout mon coeur et ils sont sûrs que je vais réussir alors je ne veux pas les décevoir, je veux leur montrer qu'ils ne se sont pas trompés. Alors bien évidemment ca rajoute de la pression.

Et puis au delà de ca, je dois m'habituer à nouveau être seule, à gérer cette pression, à gérer les journées de travail intense, à ne plus pouvoir voir les gens que j'aime tous les jours.

Alors je pense que j'ai besoin d'un temps d'adaptation qui explique peut-être que mon alimentation soit un peu chaotique ces deux dernières semaines. D'un autre côté je sais bien que crises et vomissements ne peuvent pas faire bon ménage avec première année de médecine. Je n'ai ni le temps ni l'énergie. Il me faut simplement trouver mes marques...


Ce qui me conduit à ce que je voulais vous dire aujourd'hui. Oui je traverse une période plutôt difficile. Mais hier j'ai discuté avec un de mes amis les plus proches. Et il m'a dit que peu importe les circonstances il me trouvait bien mieux que l'an passé à la même époque. Pourtant en Septembre dernier j'étais, selon moi, bien. Je maîtrisais mon poids, je m'apprêtais à démarrer une année scolaire que je savais pouvoir maîtriser, tout roulait. Cette année, ma boulimie rend ma vie chaotique et je suis dans l'incertitude la plus totale sur le plan scolaire, personnel ou sportif. Tout est à (re)construire. Et pourtant je me sens tellement plus sereine, plus équilibrée. Car pour la première fois de mon existence j'ai le sentiment d'être dans le vrai en ce qui concerne ce que je fais et ce sur tous les plans. Pour la première fois je me sens en adéquation avec celle que je suis vraiment, avec mes convictions les plus profondes. Aujourd'hui je grandis. J'ai davantage confiance en moi parce que des gens de valeur que j'ai rencontré m'ont montré que je pouvais croire en moi. Aujourd'hui je sais ce que je veux et pourquoi je le veux. J'ai la tête pleine de rêves et de projets. Et même si ces derniers jours ont été difficile, même si tout est par phase, je me sens mieux, davantage moi même. Hier j'ai même pu parler de ma boulimie de vive voix à une amie. Certes elle savait, mais pas par moi. Jamais je n'avais pu verbaliser avant.


Alors voilà ce qu'il en ressort. Bien sur il est important, primordial même, de regarder vers l'avenir, de s'accrocher à ses objectifs. Mais n'oubliez pas de temps en temps de regarder dans le rétroviseur. Alors vous verrez le chemin parcouru et même si la situation aujourd'hui n'est pas forcément meilleure, regardez le chemin parcouru, les étapes franchies et relevez la tête, soyez fier. Car c'est vous et personne d'autre qui êtes l'auteur de tout cela !

Pour le reste, accrochez vous à vos rêves dès lors que vous les avez identifiés, personne n'a le droit de vous faire croire que vous n'en êtes pas capables! Rêvez, rêvez très fort mais les yeux ouverts, les pieds ancrés dans la réalité !

Ma vie, mon combat au quotidien...

Boulimique qui n'a plus envie de se cacher, avide de partager. Je publierai ici diverses choses de mes états d'âme du quotidien aux trucs et astuces qui peuvent m'être utiles. Parce que je sais que nous sommes nombreux à chercher un soutien, une épaule et qu'il est grand temps de se débarasser de cette honte qui nous réduit au silence. Je ferais au mieux pour vous apporter le soutien nécessaire au travers de cette aventure dont je ne suis moi même pas encore sortie...

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