top of page

Need to step back.


"Lorsque le corps a épuisé ses ressources, ce sont les mots qui prennent le relais et je m'évertue, dans une course folle contre un sablier imaginaire, à trouver ceux qui pourraient me sauver." Auður Ava Ólafsdóttir

Prise dans une sorte de course effrénée contre je ne sais trop quoi, je me suis soudain sentie étouffer. Après une crise, encore une, je me suis aperçue que je n'y avais pris absolument aucun plaisir. Pas même lors des premières bouchées d'ordinaire savoureuses et réconfortantes alors que je suis pourtant ressortie dans le seul but d'acheter cette nourriture. Alors au final, cette crise n'avait peut-être comme but que de me purger. D'évacuer, de vider, d'accord mais quoi ? Je n'ai pas la réponse. Ce que je sais, cependant, c'est que j'ai ressenti un vide immense, une incompréhension totale. Comme si, pour la première fois depuis longtemps, je n'étais plus part intégrante de moi même, comme si je ne comprenais plus cette étrangère que j'étais devenue à mes propres yeux. Et puis j'ai saisi mon téléphone et presque machinalement j'ai ouvert les réseaux sociaux.

Machinalement.

Facebook d'abord puis Instagram. Alors ce dégoût, cette amertume dans ma bouche n'a fait que devenir plus forte. L'automatisation du geste tout d'abord, dénué de tout processus réflexif. Je ne réfléchis plus, je zone sur les réseaux sociaux. Et puis l'odieux mensonge que tout cela représente m'a mise dans une colère noire à mon égard. Combien de temps allais-je encore me mentir de la sorte ? Pavaner sur les réseaux sociaux, poster des photos de la quinzaine de minutes par jour où je ne me sens pas trop mal quand la majeure partie de cette dernière n'est que doutes, crises et vomissements. Je me suis sentie comme un mensonge ambulant, ayant presque réussi à me convaincre moi même de la supercherie. A quel moment ai-je perdu la décence et l'estime de moi pour en arriver là ? Et puis qu'en est-il de l'image que je renvoie ? Les photos que j'exhibe sur Instagram ne dépeignent que joie, amitié, bon repas et balades en montagne, quelle arnaque ! Et surtout qu'en est-il des personnes qui me suivent sur ces mêmes réseaux sociaux ? Que cela leur témoigne-t-il ? Que je suis forte et sans faille ? Quelle foutaise tout aussi culpabilisante pour eux que pathétique pour moi.

In fine, ces photos, cette omniprésence sur les réseaux sociaux, ce n'est qu'une bouteille que je m'échine à jeter à la mer, encore et encore. Un appel à l'aide jusqu'à lors resté sans réponse, ne faisant qu'accroître ce sentiment de solitude.

Et pour cause. Personne ne peut y répondre. Personne, sauf moi, évidemment. Je dois aller mieux. Pas pour pouvoir me comparer à autrui ou pour le surpasser mais pour moi et pour moi seule. Je dois me reconcentrer sur les fondamentaux c'est à dire moi même. Prendre du recul sur tout ca pour savoir, sentir à nouveau, ce qui compte vraiment. Et enfin aller mieux, réellement et non plus seulement virtuellement.


Ma vie, mon combat au quotidien...

Boulimique qui n'a plus envie de se cacher, avide de partager. Je publierai ici diverses choses de mes états d'âme du quotidien aux trucs et astuces qui peuvent m'être utiles. Parce que je sais que nous sommes nombreux à chercher un soutien, une épaule et qu'il est grand temps de se débarasser de cette honte qui nous réduit au silence. Je ferais au mieux pour vous apporter le soutien nécessaire au travers de cette aventure dont je ne suis moi même pas encore sortie...

Contactez

moi par email 

pour plus

de

SOUTIEN

Archives
bottom of page