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Montagnes Russes émotionnelles.

"Les mots manquent aux émotions."

Victor Hugo

Verbaliser ouvertement sa boulimie n'est pas chose aisée en soi. Mais pour peu que l'on soit quelque peu rejetée lors de nos premières tentatives, nous nous refermons rapidement sur notre pathologie, n'osant, dès lors, n'en parler à personne. Nombre de fois je me suis heurtée à l'incompréhension de ceux à qui je tentais de demander de l'aide. Lorsque j'exprimais mon impuissance et mon désarroi, souvent on me répondait "il suffit de volonté" ou "quand on veut on peut" ou encore le classique "je ne comprends pas, moi quand je n'ai plus faim j'arrête de manger" comme si c'était aussi simple. Ces phrases anodines pour leurs auteurs résonnent en nous comme une mise en évidence d'une faiblesse de caractère. Mais ce n'est pas le cas. Une personne chère à mon coeur m'a dit hier "ceux qui ne comprennent pas sont ceux qui ne veulent pas réellement écouter". C'était la première fois que nous parlions ensemble de ma pathologie et j'ai trouvé cette phrase douce, réconfortante mais surtout extrêmement juste.

Nous ne sommes pas simplement faibles, la société et les tabous qui entourent encore les troubles du comportement alimentaire veulent nous faire penser ainsi et nous enferment dans un silence plein de honte.

Simplement il m'apparait de plus en plus clairement maintenant qu'au travers des crises, nous comblons une vide émotionnel. Chacun est différent, chacun a ses émotions propre et ils nous appartient à chacun d'entreprendre le travail nécessaire pour mettre en lumière les causes. Mais nous avons un point commun, nous mangeons pour faire taire des émotions que nous ne savons exprimer. Aussi il est souvent extrêmement difficile de répondre la question que l'on m'a bie trop souvent posée "pourquoi as-tu fait une crise?"

Il m'est impossible d'exprimer, de verbaliser les causes, je sais que certaines émotions se cachent là dessous mais je manque de mots pour les exprimer. Et puis la boulimie ca vous emporte dans une tornade d'émotions difficiles à appréhnder et extrêmement changeantes. Un jour, au sortir du n-ième vomissement, on se sent épuisée, au plus mal. Les forces nous quittent et on perd espoirt, se disant que les autres guérissent certes, mais pas nous. Et puis 24h plus tard après une journée sans crise, on retrouve les sommêts et on se sent la force nécessaire pour abattre des montagnes. C'est épuisant. Epuisant parce qu'on ne sait jamais de quoi la semaine prochaine, le lendemain ou les heures à venir seront fait.

Je pense qu'il nous faut simplement être patients face à ce tumulte émotionnel, tenter de les écouter, de leur laisser la place qu'elles réclament depuis si longtemps. A mon humble avis, il n'y a qu'ainsi que nous pourrons les identifier et leur amener une réponse autre qu'un paquet de gateaux ou des tablettes de chocolat.

Ecoutez vous, laissez vous le temps de sentir, de ressentir. Soyez patients et surtout n'écoutez plus ce qui ne veulent pas réellement écouter.

Ma vie, mon combat au quotidien...

Boulimique qui n'a plus envie de se cacher, avide de partager. Je publierai ici diverses choses de mes états d'âme du quotidien aux trucs et astuces qui peuvent m'être utiles. Parce que je sais que nous sommes nombreux à chercher un soutien, une épaule et qu'il est grand temps de se débarasser de cette honte qui nous réduit au silence. Je ferais au mieux pour vous apporter le soutien nécessaire au travers de cette aventure dont je ne suis moi même pas encore sortie...

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