De l'importance du pardon...
Si l'un de vos amis s'adressait à vous de la manière dont vous vous adressez à vous même, combien de temps laisseriez-vous cette personne être votre amie ?
Aujourd'hui c'est de pardon dont je voudrais vous parler. La pathologie qui nous affecte est lourde à porter, elle est comme un poids sur nos épaules qui ne nous laisse que de très courts moments de répit. Il est dur d'en parler, bien souvent nous avons honte, peur du jugement des autres si nous osions verbaliser. Et à cette honte la plupart d'entre nous vient ajouter un dialogue interne très négatif et bien souvent d'une extrême violence. Je vous invite à réfléchir à la phrase qui m'a servie d'introduction à cet article. De même posez-vous la question suivante : Comment vous adresseriez vous à votre meilleur(e) ami(e) si il/elle vous confiait avoir des crises de boulimie ? Votre réponse est-elle en adéquation avec le comportement que vous adoptez à votre égard ? Je doute que ce soit le cas pour nombre d'entre nous.
Alors il est grand temps d'apprendre à se pardonner. Pour cela, il est bon d'adopter une perspective nouvelle sur nos comportements. Certes nous avons craqué, mais nous avons fait de notre mieux. L'auto-flagellation de menèra, à mon humble avis, nulle part si ce n'est à accroître l'état dépressif du malade. Tentez, au quotidien, de remarquer ces pensées et jugements négatifs que vous portez sur votre personne. Ils sont bien souvent partout qu'il s'agisse de ce que vous pensez lorsque vous croisez un miroir, lorsque vous mangez ou lorsque vous êtes en interaction avec autrui. Ces pensées omniprésentes sont extrêmement destructrices à la longue car elles installent en vous une opinion biaisée de ce que vous êtes.
Alors si j'ai un conseil en ce vendredi, veille de week-end, c'est de vous cajoler. De tenter d'agir et de changer chaque pensée négative que vous décèlerez. C'est comme une gymnastique, au début on ne sait pas trop comment s'y prendre et puis petit à petit en faisant l'effort on remarque ces comportements parasites et c'est à cet instant qu'il faut les modifier. Ainsi vous pourrez créer progressivement une nouvelle image de vous, plus en adéquation avec la réalité qu'avec votre propre perception. Je sais que beaucoup de choses, se passent pour moi au travers de l'écriture (en témoigne ma présence sur ce blog). Si comme moi, vous aimez écrire alors chaque matin prenez quelques minutes pour consigner dans un carnet une chose que vous aimez chez vous et une chose pour laquelle vous êtes reconnaissant. Petit à petit, jour après jour, cela restructurera vos schémas de pensées.
Bien sûr, cet article ne consistue pas un remède à notre pathologie, je pense d'ailleurs qu'il n'en existe pas, mais peut-être vous aidera-t-il, le temps de la guérison, à mieux vivre avec la boulimie.
Alors ce week-end, n'hésitez pas, pardonnez !
